Historique


L'ÎLE CADIEUX HIER ET AUJOURD'HUI
Rappel historique

FOI ET HOMMAGE, 28 FÉVRIER 1725 AU GOUVERNEUR
AVEU ET DÉNOMBREMENT, 5 MARS 1725 À L'INTENDANT

Au dessus de l'Isle-aux-Tourtes et a environ un quart (1/4) de lieue est une Isle nommée Isle de Vaudreuil qui contient environ trois quart (3/4) de lieue de tour laquelle mon dit Sieur de Vaudreuil s'est pareillement réservée en domaine et sur laquelle Isle il y a une maison de pièces sur soles de 25 pieds de long sur 16 pieds de large et environ 5 arpents de terre labourée le reste de la dite Isle étant en bois débout.

Le 21 décembre 1752 avant-midi, sieur Joseph Gamelin, marchand bourgeois de Montréal, fondé de la procuration de messire Rigauts Chevalier de Vaudreuil Chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis gouverneur de Trois-Rivières, concède, par contrat passé devant le notaire Jean Baptiste Adhémar de Montréal, à Pierre Cadieux habitant de Vaudreuil une petite isle vulgairement appelée l'Isle de Vaudreuil à raison de 6 livres et 10 sols de cens et rentes seigneuriales foncières. L'Île recouvre une superficie de 175 acres, mesure 1,25 mille de long par environ 1 000 pieds dans sa partie la plus large. Située dans le lac des Deux-Montagnes, elle ferme le côté est de l'anse de Vaudreuil. On apprend aussi dans Itinéraire toponymique du Saint-Laurent ses rives et ses lies que le cadastre abrégé compilé à la suite de l'acte seigneurial de 1854 ne signalait pas encore la présence de l'Île Cadieux (certains documents anciens écrivent "Île à Cadieux"), pas plus d'ailleurs que celle de l'lle de Vaudreuil. Mais dans la première concession de l'anse de Vaudreul1, Pierre et Hyacinthe Cadieux étaient voisins et possédaient chacun deux terres de 37,5 hectares. La constitution en municipalité de la ville d'Île Cadieux remonte au 21 mars 1922 au moment où Vaudreuil-sur-le-Lac s'est séparé de la ville de Vaudreuil isolant alors l'Île Cadieux de Vaudreuil autant par la terre ferme que par l'eau. Tout ce territoire faisait antérieurement partie de la municipalité de paroisse de Saint-Michel-de-Vaudreull. Selon le chanoine Jeannotte le premier arpentage d'une partie de l'Île remonte aux environs de 1911.

La faune et la flore

L'Île est reconnue comme un paradis autant par les insulaires que par les visiteurs. La diversité de sa faune et de sa flore fait envie à plus d'un. On peut y observer des dizaines d'espèces d'arbres et de plantes de sous-bois. Son avifaune est tel que l'on n'hésite pas à parler de sanctuaire même si l'Île n'en porte pas le titre officiel.

Son milieu aquatique regorge de vie. Des 114 espèces de poissons répertoriées au Québec, 90 vivent dans les eaux du lac des Deux-Montagnes. Du côté sud-ouest de l'Île, on retrouve une grande variété de plantes aquatiques dont la magnifique Pontédérie.

Le lac des Deux-Montagnes a de tout temps été une importante voie de communication. Mais il ne faut pas croire que les voyages étaient toujours de tout repos. Il fallait souvent composer avec les éléments. Les Indiens l'avaient compris. Passés maîtres dans l'art de naviguer en canot d'écorce, ils empruntaient la rive sud-ouest de la Baie de l'Île Cadieux entre l'île du même nom et Vaudreuil-sur-le-Lac lors de leurs périples. L'Île les protégeait des grands vents. Puis ce fut au tour des bateaux à vapeur à sillonner le lac. Certains assuraient le transport des personnes, d'autres celui des marchandises. Le phare de la Pointe Cadieux (Pointe à Cadieux>. aujourd'hui démoli, a d'ailleurs longtemps signalé la présence de l'Île aux navigateurs.

La famille Poirier

Une famille a aussi marqué l'histoire de l'Île Cadieux ; il s'agit de la famille Poirier dont quatre générations ont vécu sur l'île depuis le début du siècle. Micheline et André Poirier racontent que monsieur Siméon Poirier travaillait comme gardien de phare au début du siècle. André se rappelle d'ailleurs que son grand-père avait, durant une courte période, habité la maison du phare avec sa famille. Puis, précise André, Siméon est déménagé à Vaudreuil-sur-le-Lac d'où il venait à pied, deux fois par jour, beau temps mauvais temps, par un étroit sentier, allumer le phare le soir et l'éteindre au matin. Siméon a aussi participé à la construction du premier pont reliant Belle-Plage à l'Île Cadieux. Il était le père de monsieur Gaspard Poirier.

Celui-ci fut au service de la Ville d'lle-Cadieux pendant près de cinquante ans. Il y a occupé diverses fonctions dont celles de gardien de phare, d'ouvrier, et de chef de police. Madame Maria Poirier, Quant à elle, fut au service de la Ville jusqu'en 1990. Gaspard Poirier et sa femme Maria ont eu trois enfants, tous nés sur l'Île, Gisèle, André et Marcel Poirier. L'aîné, André a été le premier bébé à naître sur l'Île. Employé de tout temps de la Ville et homme de confiance de plusieurs résidants, il relate que son père avait l'habitude de planter un arbre pour souligner la naissance de chacun de ses enfants.

Les premiers estivants

Le chanoine Adhémar Jeannotte relate dans ?Vaudreuil notes historiques? que l'année 1894 fut marquée par l'inauguration d'une gare sur le "Chemin de l'Île Cadieux" (Montée Cadieux). A l'époque, les premiers estivants qui désiraient venir passer la fin de semaine à l'Île Cadieux devaient d'abord téléphoner au cultivateur qui allait les cueillir à leur descente du train. Celui-ci les amenait ensuite jusqu'au bras d'eau qui sépare Vaudreuil-sur-le-Lac (Belle-Plage) de l'Île Cadieux. De là, les voyageurs montaient à bord d'une embarcation et traversaient à l'île. Au retour, ils effectuaient le trajet en sens inverse et regagnaient la terre ferme où les attendait le cultivateur qui les ramenait à la gare. Une fois sur place, ils agitaient un drapeau pour signaler au conducteur du train qui transportait le lait de s'arrêter.

Les ponts

Anciennement, tout le matériel devait être transporté en boghée depuis Dorion, puis en bateau depuis la terre ferme jusqu'à l'Île. Dans certains cas, comme le racontait madame Judy Mclntyre, autrefois résidente de l'île, il arrivait même que l'on doive transporter les matériaux par barge depuis Sainte-Anne-de-Bellevue. Ce qu'on avait d'ailleurs du faire lors de la construction de la maison aujourd'hui occupée par Michel et Andrée Trottier. La construction du premier pont remonte aux années 1904 -1905. Entièrement fait de bois, il reliait ville d'Île-Cadieux à Belle-Plage aujourd'hui Vaudreuil-sur-le-Lac. C'était une nette amélioration pour tous les résidants de l'Île. Vingt ans plus tard, en 1924, la Ville d'Île-Cadieux complétait la construction d'un pont en acier "de première classe" et d'un chemin qui traversait l'Île sur presque toute son étendue. Puis, dans les années 60, on remplaçait le pont en acier par le pont actuel qui permettait à des voitures circulant en sens inverse de se rencontrer.

La livraison de la "malle" en 1924

Certes les citoyens de l'Île avaient maintenant un nouveau pont, mais ils trouvaient bien pénible, lorsque la température était mauvaise, d'avoir à parcourir un trajet pouvant aller jusqu'à 1,8 kilomètre pour aller chercher leur "malle" dans les boîtes groupées à l'entrée du pont. C'est pourquoi, dans une lettre adressée au sénateur l'honorable Gustave Boyer et datée du 16 mai, 1924, maître F. Philippe Brais, substitut du procureur général, à la demande de la corporation municipale de la Ville d'Île-Cadieux, faisait application auprès de monsieur Anderson, surintendant du "Département des Contrats de Malle, pour demander que la route de livraison rurale, qui reliait l'Île à la terre ferme (le village de Belle-Plage), soit étendue à une distance d'un mille afin que les contribuables de l'île reçoivent la livraison de la malle à leur porte pendant les mois d'été. Pour appuyer sa demande, maître Brais faisait valoir que la Ville d'Île-Cadieux venait de compléter la construction d'un pont en acier de première classe et d'un chemin qui traversait l'Île sur presque toute son étendue. Il soulignait aussi que le chemin avait été construit sous la direction de la Voirie de la Province de Québec. La même journée, monsieur Nelson Webster Howard, président du comité des finances de la Ville, adressait lui aussi une lettre au sénateur Boyer dans laquelle il lui mentionnait que le conseil apprécierait qu'il puisse dire un bon mot pour la Ville dans ce projet.

La réponse ne tarda pas à venir. Dans une lettre laconique datée du 23 mai 1924, le sénateur Boyer écrivait "...je dois vous faire remarquer que les sénateurs siègent mais ne règnent pas. Adressez-vous donc à Monsieur Ouimet, le député du comté. Le peu de patronage que nous ayons, poursuivait-il, appartient aux députés. A tout seigneur tout honneur..." Par ailleurs, dans sa réponse à monsieur Howard, monsieur Boyer disait regretter ne pouvoir l'aider et lui suggérait de s'adresser plutôt à monsieur Ouimet, résidant de Saint-Polycarpe et député du comté, qui aimait bien accorder son patronage.

Demande d'émission de nouvelles lettres patentes

Dans un avis daté du 21 février 1946 monsieur G. D. McKay, secrétaire-trésorier de la Ville, faisait part à la population de Ville d'Île-Cadieux de l'intention de son conseil de demander l'émission de nouvelles lettres patentes pour remplacer l'article 13 de sa charte (12 George V, Chapitre 115) par l'article correspondant de la Loi des cités et villes et de demander également un changement dans la date des élections. A cette époque, le maire était élu à tout les ans et la moitié des échevins sortaient de charge à tous les ans. La Ville demandait donc l'émission de lettres patentes pour abandonner le système alternatif et se soumettre au système de la loi générale en vertu duquel tous les membres du conseil sortaient en même temps à tout les 2 ans. Le 21 mai 1946, la Ville d'Île-Cadieux publiait un avis dans lequel elle proposait de demander au Lieutenant-gouverneur en conseil d'émettre des lettres patentes changeant la date des élections du premier jour juridique de février au premier mardi juridique d'août.

Le 24 août 1946, on pouvait Iire dans la Gazette officielle de Québec; Tome 78, no 34 Que Monsieur Jean Bruchési, Sous-secrétaire de la Province déclare et ordonne "...Que la charte de la Ville soit modifée en y remplaçant l'article 13 par l'article 173 de la Loi des cités et villes..." Et sous le Tome 78, no 39, on pouvait lire que de nouvelles lettres patentes étaient émises pour fixer la date des élections municipales de la Ville d'Île-Cadieux comté de Vaudreuil au 1er mardi juridique du mois d'août au lieu du 1er jour juridique de févrIer.

Élections en novembre

D'autres changements devaient cependant être apportés concernant la tenue des élections. Aussi, dans une entrevue accordée au journal Montreal Gazette et publiée le 31 octobre 1969, madame E. S. Cowan, alors secrétaire-trésorière de la Ville, expliquait qu'avant cette date les élections se déroulaient en août alors que la majorité des propriétaires vivaient sur l'Île, mais, que cette année-là, ils auraient à se déplacer pour venir voter car, par suite de récents amendements apportés à Loi des cités et villes, toutes les municipalités du Québec devaient dorénavant tenir des élections le premier dimanche ou lundi de novembre et élire un conseil pour un mandat de 4 ans. De plus, la lecture de l'article "Tiny town picks four for council" du Journal Montreal Star du 3 novembre 1969, nous apprend que, par suite des récentes modifications apportées à la Loi des cités et villes, les locataires pouvaient désormais voter ce qui augmentait le nombre de personnes aptes à le faire. Cette année-là, le maire Leslie était reporté au pouvoir sans opposition de même que les conseillers Norman Cowan et Peter W. E. Jackson. Deux autres conseillers faisaient leur entrée sur la scène municipale: MM. Henri Lavigueur et John G. Weiss.

Dépenses de la Ville en 1969

En réponse à la question d'un journaliste, madame E. S. Cowan déclarait fièrement en 1969 que la Ville ne prélevait que l'argent nécessaire aux dépenses encourues. La taxe pour la collecte des déchets s'élevait alors à 5$, l'enlèvement de la neige à 3$ et le budget annuel de la Ville était de l'ordre de 5 000$ à 6 000$.

La Ville se modernise

Comme le rapporte le journaliste Bob Hayes dans The Gazette du mardi 18 novembre 1969, sous le titre évocateur de "Pleasant lIe Cadieux a tiny bit of paradise", la Ville avait complété l'installation d'un système d'éclairage de rue en avril de la même année. La modernisation s'est d'ailleurs poursuivie, puisque le 15 juin 1992, une lettre était déposée concernant un programme de conversion des luminaires à vapeur de mercure par des luminaires au sodium pour l'éclairage de rue.

Le 19 novembre 1969, l'avocat mandaté par la Ville comparaissait devant la Régie des eaux du Québec pour demander au Gouvernement d'accorder son autorisation pour la construction d'un réseau d'adduction et de distribution d'eau qui serait alimenté à partir de la communauté de Vaudreuil-sur-le-Lac (qui achetait son eau de Vaudreuil sur une base de compteur d'eau) à un coût estimé entre 80,000.$ et 100,000.$. La Ville allait en appel d'offres en août 1970.

Le 30 décembre 1970, la Régie des eaux du Québec émettait une autorisation pour la construction d'un réseau d'adduction et de distribution d'eau à Ville d'Île-Cadieux. Toutefois, la Ville ne donna pas immédiatement suite au projet. Et le 2 février 1972, elle informait ses citoyens que, depuis la publication de sa dernière lettre aux résidants datée de décembre 1971, le Conseil était allé en soumissions à nouveau et qu'en raison d'une augmentation du coût de la main-d'oeuvre, les prix quotés par les soumissionnaires dépassaient ceux estimés en août 1970. Le conseil sollicitait alors l'appui des citoyens de façon à augmenter le montant de l'emprunt à 165 000$. Le 21 février 1972, la Régie des eaux du Québec autorisait l'exécution des travaux. Cette autorisation annulait celle émise le 30 décembre 1970. Le 29 mars 1972, la Commission municipale du Québec, par un arrêté en date de ce jour, approuvait le règlement no 63-1. Le 28 mai 1972, la Ville autorisait la firme Villeneuve & Associés à acheter un compteur d'eau par maison de l'île au coût de 35$ l'unité ainsi que les outils nécessaires à l'entretien du réseau d'adduction et de distribution d'eau. Les travaux débutèrent le 27 mars 1972 et incluaient l'installation de borne fontaines. Le 18 août 1972, les travaux d'adduction d'eau étalent terminés. La Ville de l'Île-cadieux pouvait désormais s'approvisionner en eau depuis Vaudreuil-sur-le-Lac. Jusqu'alors, l'un des principaux problèmes de l'Île avait été l'alimentation en eau potable. Les résidants devaient puiser leur eau dans le lac, car celle des puits était malodorante et impure. Désormais le problème était résolu et les résidants pouvaient enfin boire de l'eau cristalline. Cette amélioration de la qualité de vie devait accélérer le développement de la Ville. D'abord prisée comme endroit de villégiature, l'Île devenait un lieu de résidence permanente pour un nombre grandissant de citoyens.

Travaux de démolition

Auparavant, un phare, appartenant au ministère des Transports canadien, était érigé à l'extrémité nord de l'Île. Ottawa louait une portion de ce territoire à Hydro-Québec qui y avait installé des instruments de mesure de l'eau. Aujourd'hui, ce phare a été démoli, mais on peut toujours en voir l'emplacement fermé par une barrière.

En 1978, la ville se refaisait une beauté. Le vieux garage, les bâtisses et la clôture étalent démolis ou enlevés et on procédait au nettoyage des terrains et à la plantation d'une haie de cèdres.

Monsieur Michel Derenne faisait don à la Ville de l'atelier construit sur son terrain à la condition qu'elle paie les coûts entrainés par son déménagement sur les terrains de l'hôtel de ville. La Ville alla en appel d'offres. Monsieur D. Laplante présenta une soumission au montant de 800$ pour le déménagement de l'atelier à son emplacement actuel. Le contrat lui fut octroyé.

Isolation thermique des maisons

En 1966, les résidants de la Ville d'Île-Cadieux commençaient à isoler leur maison et à installer un système de chauffage. De plus en plus de chalets devenaient des résidences permanentes. Quelques années plus tard, en avri1 1978, le conseil donnait son aval à l'installation d'un système de chauffage électrique incluant radiateurs et prises de courant pour une cuisinière et un chauffe-eau auquel on devait ajouter un radiateur à air forcé. On discutait de l'isolation des fenêtres et des contre-fenêtres. Le 12 mal 1978, l'isolation thermique des fondations de l'hôtel de ville était complétée. Des travaux de peinture étaient aussi prévus au cours de l'année.

Durée de la période des questions

Le temps alloué à la période des questions était à l'ordre du jour de la réunion du conseil du 15 mai 1978, car lors de la dernière réunion régulière du conseil, la période de question avait duré plus de quatre heures. Pour éviter qu'une telle situation ne se répète, il fut décidé que, dorénavant, la période des questions serait le premier point à l'ordre du jour et que le temps alloué aux questions de l'assistance serait désormais de 15 minutes.

Statistiques sur la langue

Selon la Gazette officielle de Québec du 22 avril 1978, la ville d'Île Cadieux était au nombre des municipalités dont 50 % de la population parlait une langue autre que le français.

Commission de toponymie

Notre ville a porté bien des noms depuis sa constitution en municipal1té en 1922. Sur certains documents officiels on pouvait lire "the town of lIe Cadieux" ou encore "town of Isle Cadieux" ou "town of l'Ile Cadieux" sur certains autres on lisait "ville Ile Cadieux", "Ile Cadieux" ou encore "Ville de l'Île-Cadieux". Soucieux de clarifier la situation, monsieur le maire, Michel Derenne, entretient alors une correspondance avec la Commission de toponymie du Québec à qui il demande de clarifier la situation. Le 21 juin 1978, monsieur Christian Bonnelly de la Commission de toponymie adresse une lettre au maire dans laquelle il lui confirme l'usage correct de la désignation de Ville d'Île-Cadieux. La saga pour le nom de la ville était terminée.

Toutefois, en 1991, un, autre problème surgissait. Celui-ci portait sur le nom des voies de communication de la municipalité (odonymes). Tout comme le nom de la ville, le chemin qui traverse la ville dans toute sa longueur avait porté différentes appellations au cours des ans. Ainsi, il s'était appelé le King Edward Avenue, le Main Road, le Grand chemin et le chemin Principal. Ce qui était d'autant plus embêtant que les chemins dans la ville d'Île-Cadieux n'étaient aucunement identifiés. Pour remédier à cette situation, la Société canadienne des Postes demande alors à la Ville d'identifier son chemin principal. Ce que la Ville fait. La Commission de toponymie officialise le nom "chemin de l'Île" choisi par le conseil municipal. Fin mai 1991, la Société canadienne des Postes informe la population de la ville d'Île-Cadieux qu'en accord avec la Ville le nom de "chemin de l'ÎIe" faisait dorénavant partie Intégrante de leur adresse postale.

L'hôtel de ville

A une certaine époque, l'Île ne comptait qu'un téléphone. Il était installé à l'hôtel de ville, du côté de la maison du gardien. D'ailleurs on peut, encore aujourd'hui, en voir l'emplacement dans le mur. Tout résidant qui désirait loger un appel pouvait l'utiliser. Un membre de la famille Poirier lui tendait l'appareil. Chaque appel devait ensuite être payé rubis sur l'ongle.

Dans une lettre datée du 18 juillet 1978, monsieur Marc De Caraffe, historien à la Direction des parcs et lieux historiques nationaux de Parcs Canada, informait la secrétaire-trésorière de la ville, madame Cowan, que le gouvernement d'Ottawa avait entrepris une vaste étude portant sur l'architecture des hôtels de ville à travers le Canada, et lui demandait de bien vouloir répondre au questionnaire qu'il lui faisait parvenir.

Dans sa réponse à monsieur Marc De Caraffe, madame Cowan indiquait que la construction de l'hôtel de ville de Ville d'Île-Cadieux était antérieure à 1912, elle soulignait qu'à cette époque, l'hôtel de ville était située sur les rives du lac des Deux-Montagnes et servait de salle des loisirs. Plus tard, vers 1923, on avait déménagé l'hôtel de ville à son emplacement actuel soit une distance d'environ 1/2 mille.

Avec son revêtement de bardeaux de cèdre vert et ses moulures blanches, écrivait-elle, l'aspect extérieur du bâtiment n'a pas beaucoup changé au fil des ans. L'intérieur, du côté droit de la porte a été converti en résidence à l'usage du gardien. Le reste de l'immeuble, réservé à la salle du conseil, est orné d'un magnifique foyer en pierre. L'édifice a été maintenu en bon état. Les mats et la pierre ornée d'une plaque commémorative ont été érigés à la mémoire du regretté James Mayor qui fut maire de la ville pendant environ 35 ans. Madame Cowan terminait sa lettre en mentionnant que la ville d'Île-Cadieux était la plus petite ville constituée en municipalité du Québec (en 1978).

La propriété du pont

Le 26 Juin 1993, la secrétaire-trésorière, madame Gisèle Provost, informait le Conseil du transfert de responsabilité du pont reliant la ville d'Île-Cadieux et Vaudreuil-sur-le-Lac. En octobre 1994, une lettre du ministère des Transports du Québec venait le confirmer.

Gestion des déchets et collecte sélective

En septembre 1993, la Ville d'Île-Cadieux demandait à la M.R.C. de Vaudreuil-Soulanges d'adhérer à l'entente intermunicipale (1991) relative à la gestion des déchets intervenue le 27 Juin 1991 entre les corporations locales régies par le Code municipal de la municipalité régionale de comté de Vaudreuil-Soulanges et la M.R.C. de Vaudreuil-Soulanges. Un système de collecte sélective était enfin instauré.

De nouveaux services à la population voient le jour

Toujours dans le but d'offrir de meilleurs services à un prix avantageux, la Ville signait une entente avec les Autobus Bissonnette au printemps 1996 afin d'établir un arrêt de TAXI-BUS à l'hôtel de ville. En novembre de la même année, un service d'appels d'urgence 9-1-1 était implanté sur le territoire de la Ville d'Île-Cadieux à la satisfaction de tous les résidants.

Population au 1er janvier 1997

Selon la Gazette officielle du Ouébec la population de la ville d'Île Cadieux au 1er janvier 1997 était de 152 habitants.

Reconnaissance

Nous avons tenté, à l'intérieur de ces quelques pages, de reconstituer en partie l'histoire de l'Île Cadieux d'hier à aujourd'hui. Il faut bien admettre que la rédaction d'une synthèse qui soit à la fois précise, concise et bien documentée n'est pas toujours facile à réaliser. Quelquefois, l'abondance de la documentation peut nous obliger, à de nombreux regroupements. Mais l'inverse est aussi possible lorsque nous n'avons accès qu'à des informations fragmentaires. D'autres fois, nous sommes confrontés à une documentation contradictoire compliquée par un manque de moyens de vérification. C'est pourquoi nous espérons que d'autres choisiront de s'intéresser aux événements qui ont marqué l'histoire de l'Île et qu'en regroupant toutes les sources d'information, ils pourront un jour compléter le travail que d'autres ont amorcé.

Lise Pepin

Remerciements

Nous tenons à remercier chaleureusement tous ceux qui nous ont aidés dans la recherche de documents ou qui nous ont fourni de 1'information traitant de l'Île Cadieux.

Bibliographie

Livres

  • Jeannotte, Chanoine Adhémar. Vaudreuil notes historiques, 2e éd., Vaudreuil, Éditions Vaudreuil inc., 1982, 119 p.
  • Leggeth, Robert F. The Ottawa Waterway gate away to a contInent, University of Toronto, Toronto Press, 1975.

Articles de journaux

  • "Littlest town will vote on Sunday" Montreal Gazette, October 31, 1969.
  • M. P. S. "Retour à l'ancienne", l'Étoile, mercredi, 31 mal 1972, p. 6.
  • "Tlny town picks four for council", Montreal Star; November 3, 1969.

Publications gouvernementales

  • Correspondance entre la Ville d'Île-Cadieux et le gouvernement du Québec./li>
  • Correspondance entre la Ville d'Île-Cadieux et le gouvernement d'Ottawa
  • Procès-verbaux de la Ville d'Île-Cadieux.

Autres sources

  • Acte notarié passé devant le notaire Jean Baptiste Adhémar, Montréal, 21 déc. 1752,
  • Aveu et dénombrement, 5 mars 1725 à 1'intendant.
  • Davidson, Adrienne. Île-Cadieux Annuall Meeting of Proprietors 1982 A Brief History of the Island to mark the 60th anniversary since Incorporation in 1922, Ville d'Île Cadieux 1982, 9 p.
  • Pepin, Lise. Liste des maires et des conseillers depuis la constitution en municipalité de ville d'Île-Cadieux, mise à jour et enrichie, Ville d'Île-Cadieux, 1997.


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